MARIE CHRISTINE ANTOINE dirige CERGY VIS, la société créée en 1979 par ses parents et qu’ellea reprise avec son mari en 98. « Au départ on étaitdeux et nous sommes 27 aujourd’hui ».
CERGY VIS vend… des vis ! C'est CA de plusieurs millions et en croissance tous les ans, ils ont su se différencier en proposant de la visserie au détail.
« On s’est beaucoup informatisé car dans la visserie on vend des centimes. En revanche, pour rentabiliser ce système, il fallait informatiser au maximum et tout automatiser. C’est passé par beaucoup d’investissements, codes-barres etc. ainsi que tout un système de convoyage dans l’entrepôt. On s’est appuyé sur internet en 2005 pour vendre large. Nous avons ainsi créé Bricovis.fr et on nous a pris pour des fous ! Puis en 2009, on a mis au point un autre site, cette fois destiné à l’Europe : fixandvis.com qui vend à l’international. On gère plus de cinquante mille articles et plus de cent mille clients ».
QUEL EST VOTRE REGARD SUR L’EXPERTISE COMPTABLE ?
Nous avons en interne une personne en charge de la comptabilité courante. Notre expert-comptable est là pour nous conseiller. Par exemple quand on a un investissement important, on lui demande si c’est raisonnable. Il est là en appui pour nous conseiller sur des projets sur les façons d’amortir, les lois nouvelles, ... Il est force de proposition. On a un rendez-vous annuel avec la commissaire aux comptes pendant lequel on se pose une journée autour d’une table, on regarde l’évolution de l’année, les projets, et ils proposent. Il ne faut pas oublier que nous avons le nez dans le guidon toute l’année et on n’a pas forcément une vue sur l’extérieur. C’est eux qui nous la donnent. Quand nous discutons d’un prêt bancaire par exemple, ils vérifient les taux. Et puis ils sont critiques, ce qui est une bonne chose. C’est un cabinet qui va de l’avant, qui a des idées, qui développe la relation client avec des newsletters, des invitations à des événements ou des expositions. On sent qu’ils cherchent à se moderniser et à créer du lien.
QUE DIRIEZ-VOUS À UN JEUNE ENTREPRENEUR ?
Bonne chance ! Il faut beaucoup travailler car ça ne tombe pas du ciel. Les jeunes sont dans l’immédiateté, mais dans la vraie vie ça ne se passe pas comme ça… Ils ne vont pas assez au fond des choses, je crois. On nous bassine toute la journée avec des levées de fonds de millions et ils s’imaginent qu’ils vont tout de suite en gagner. Il faut rester humble et beaucoup travailler.